Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay
Editions Héloise d'Ormesson – 357 pages
traduit de l'anglais par Agnès Michaux
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Un roman que de nombreux bloggueurs ont lu et chroniqué. Notamment Jules, Nico et Florinette
Le roman alterne deux voies, celle de Julia Jarmond, 45 ans en 2002 et celle de Sarah une petite fille juive âgée d'une dizaine d'années en 1942. Julia est une journaliste américaine mariée à un français, ils vivent à Paris avec leur fille Zoé. La grand-mère de son mari souffrant de la maladie d'Alzheimer est forcée de quitter son appartement qu'elle lègue à son petit-fils et à la famille de celui-ci, ils entreprenent de faire des travaux dans cette appartement qui appartient à la famille depuis la seconde guerre mondiale. Au même moment Julia se voit proposer par son rédacteur un article sur la rafle du Vel d'Hiv, pour cela elle entreprend de nombreuses recherches qui lui feront croiser l'histoire de Sarah, petite fille juive qui fut emmenée avec ses parents au vélodrome d'hiver le 17 Juillet 1942 laissant son frère Michel âgé de quatre ans enfermé dans un placard de l'appartement.
L'appartement, on l'apprendra plus tard est le point qui relie Julia et Sarah. Julia amène avec sa culture américaine un point de vue externe à cet évènement tragique. Totalement étrangère à ce qui s'est passé, elle découvre au fur et à mesure l'horreur de la rafle, enfants, femmes, hommes sont regroupés dans des conditions sanitaires épouvantables, inhumaines. Elle apprend surtout la responsabilité des policiers français et de l'état français qui décida de livrer aussi les enfants aux allemands, enfants qui furent laisser seuls au camp de Beaune-la -Rolande après la déportation de leurs parents vers les camps de la mort.
En parallèle des faits historiques le lecteur suit Julia dans sa vie de femme, femme qui doit faire des choix face à un mari un peu transparent, en pleine crise existentielle et irritant. Ces moments même si ils ne sont pas spécialement marrants allègent tout de même le récit et en même temps lui donne encore un peu plus d'intérêt.
J'ai aimé cette histoire tellement triste.
La romancière permet à son lecteur d'apprendre des choses sans laisser transparaître un côté trop didactique, j'ai lu ce livre très vite, emportée par l'histoire. Le style est peut-être un petit peu simple et les personnages un brin caricaturaux, notamment le mari de Julia, son amie ainsi que sa belle-famille.
C'est tout de même une lecture agréable.