Séraphine de Françoise Cloarec
Phébus - 165 pages
La vie rêvée de Séraphine de Senlis
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A travers cette courte biographie, Françoise de Cloarec qui est d’autre part l’auteur d’une thèse en Psychologie clinique ayant pour thème «Séraphine de Senlis, un cas de peinture spontané» nous raconte l’étrange parcours qu’eut cette femme ainsi que son destin incroyable. Travaillant pour les autres depuis son enfance, après un long séjour dans un couvent tout en gardant son statut de laïc, Séraphine Louis entendit la Vierge lui demander de peindre pour elle. Alors tout en continuant ses «travaux noirs» le jour, elle commença ses «travaux de couleurs» la nuit.
Je pense que comme à bon nombre de gens Séraphine ne me devint familière qu’après la sortie du film "Séraphine", personnage interprété par Yolande Moreau.
Je ne l’ai toujours pas vu… mais j’ai eu la chance de rencontrer l’auteur de ce livre durant le salon du livres de Brive, et je suis donc repartie avec le roman et ma dédicace.
Le destin de Séraphine est incroyable et totalement fascinant.
On ne sait pas grand-chose de son enfance, de sa famille, de ses parents, la seule chose qui est sure c’est qu’elle est restée une vingtaine d’années dans un couvent, travaillant pour les religieuses. Puis pour une raison inconnue, elle quitte le couvent mais sa foi reste toujours aussi vive, elle va à la messe tous les jours, très pauvre, elle vit de ménages qu’on lui procure dans les grandes maisons de Senlis. Elle ne se mettra à peindre seulement vers l’âge de quarante ans, et toutes ses œuvres sont peintes à la peinture Ripolin!
Séraphine acquerra un peu de célébrité grâce à Wilhelm Uhde, une sorte de mécène allemand passionné par la peinture. Malheureusement elle s’enfonce dans la folie et au cours d’une crise se fait interner à l’asile de Clermont, elle y restera jusqu’à sa mort.
Cette biographie est très plaisante à lire et se lit facilement et vite. Cependant en lisant ce livre je me suis rendue compte qu’en réalité on en savait très peu sur Séraphine et qu’en j’ai le malheur de comparer avec la biographie sur Henry James de Lodge, je me dis que cette bio manque un peu d’étoffe. J’ai tout de même appris des choses intéressantes notamment sur la condition catastrophique des asiles durant la seconde guerre mondiale.
Ce livre n’incite qu’à une chose nous pousser à toujours plus contempler les tableaux de Séraphine de Senlis.
Le billet de Sylvie.