Dans les replis du temps de Kate Atkinson
traduit de l'anglais par Jean Bourdier
Résumé
"C'est de nouveau une sorte de saga familiale que nous propose Kate Atkinson : l'histoire insolite et tourmentée des Fairfax, famille ayant doucement glissé, au fil des siècles, de l'arrogante aristocratie élisabéthaine à la petite bourgeoisie médiocre et démunie en faisant un détour par l'épicerie fine. Représentant la dernière génération des Fairfax, Isobel, la narratrice, est gratifiée - ou doit-on dire affligée ? - d'un don favorisant ces retours en arrière et ces savantes projections dans le temps dont Kate Atkinson s'est fait une spécialité. Elle s'engouffre de temps à autre, sans l'avoir cherché ni même souhaité, dans l'un de ces " trous du temps " lui permettant d'explorer brièvement une phase du passé ou d'entrevoir un petite tranche d'avenir. Cette faculté, qui met sa raison à rude épreuve, permettra-t-elle au moins à Isobel de retrouver un jour sa mère, la charmeuse et mystérieuse Eliza, sortie d'on ne sait où et disparue un jour on ne sait comment, mais dont le fantôme parfumé hante tout le livre ?
Commentaire
Une nouvelle lecture de Kate Atkinson et cela me conforte dans l'idée que j'aime beaucoup cette auteur, elle a un style très particuliers, très riche, avec pleins de personnages marquants, ça part dans tous les sens, en plus ici le personnage principal Isobel voyage dans le passé à la rencontre de ses ancêtres. Cool!
Les personnages sont attachants, haut-en couleurs mais cependant très sombres aussi. Je n'ai pu m'empêcher de comparer ce roman au seul roman que j'avais lu d'elle Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux roman que j'avais adoré (je pense même que j'aurai du lui donner un petit coeur rouge!) et donc pour en revenir à celui-ci de roman, lui aussi est très complexe, il n'y a qu'une seule intrigue seulement plusieurs personnages et surtout à différents moments de leurs vies, on passe continuellement du passé, au présent et même au peut-être.
C'est un roman très complexe, j'ai réellement tout compris après avoir refermer le roman. Au fur et à mesure que la narration progresse on perd le peu de repères que l'on avait réussi à se créer, je m'explique l'histoire semble banale, une famille dans un quartier résidentiel d'une ville moyenne perdue en pleine Angleterre et pourtant déjà il y a l'absence écrasante de la mère Eliza, qui s'est volatisée un beau jour. Et puis au fur et à mesure cela part dans tous les sens, mais ce qui est vraiment marquant c'est que c'est très progressif, si on ne fait pas attention -au début du moins on ne s'en rend pas compte mais après cela devient fou, un chien apparaît, puis c'est un bébé, la belle-mère d'Isobel devient folle, elle pense que des imposteurs ont pris la place de ses proches, ce trouble se nomme le syndrome de Capgras cela peut paraitre assez incroyable mais cette maladie qui semble être un trouble neurologique existe réellement, sujet assez fascinant et très intéressant que j'avais commencé à aborder en cours et j'ai donc trouvé sympa d'en voir une petite référence dans un roman! Ce qui veut dire que la romancière est quelqu'un d'assez cultivée. Pour aller plus loin dans la connaissance de ce trouble je vais lire Le cerveau, cet artiste de Ramachandran, enfin bon quand j'aurai le temps!!
Alors roman étrange, bizarre même, agréable, dépaysant peut-être trop car entre les changements de temps, de personnages, les apparitions, les disparitions, les évènement qui se déroulent de 3 façons différentes je pense qu'à un moment on se retrouve complètement "largué" (c'est le cas de le dire!).