Blogoclub, lecture de Mars!

Publié le par emiLie

 

La ronde et autres faits divers de J.M.G Le Clézio

La Ronde et autres faits divers

« Onze « faits divers », d'une banalité tout apparente. Qu'il s'agisse d'un groupe d'ouvriers misérables passsant en fraude la frontière italienne, de deux jeunes filles fugueuses, d'un enfant voleur, d'une femme accouchant seule sur la moquette d'un mobile home, surveillée par son chien-loup au regard de braise, qu'il s'agisse de la fillette broyée par un camion, ou de la fillette violée dans une cave de H.L.M., l'auteur impose aux faits une étrangeté bouleversante. L'incident s'annule au profit du dénominateur commun de toute souffrance humaine qu'articulent l'horreur de la solitude, la répression, l'injustice et, quoi qu'il arrive, le fol et vain espoir de rencontrer, dans l'amour et dans la liberté, une merveilleuse douceur. »


Une lecture dans le cadre du Blogoclub,  mon choix s'est porté sur La ronde et autres faits divers car c'était le seul roman de Le Clézio que je possédais dans ma bibliothèque. Sachant en plus que ce n'est pas moi qui l'avais acheté, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Et comme je l'avais précisé lors de mon commentaire de Tous les matins du monde de Pascal Quignard, les recueils de nouvelles ne font pas partie de mes ouvrages préférés.


J'ai d'abord lu les tros premières nouvelles, puis j'ai lu deux autres romans pour enfin finir de lire les autres nouvelles. Il y a en tout 11 nouvelles, 11 faits divers, je trouve ce mot de « fait divers » rempli de significations, lourd de sens à lui tout seul. Pour moi « les faits divers » on les trouve dans les dernières pages des quotidiens régionaux, la plupart du temps de maigres entrefilets qui reflètent ce que peut avoir de tragique la vie quotidienne, comment elle peut changer en un seul instant, les accidents de voitures, les coups de folies... 

Et c'est là ou j'ai été un peu déçue, la majorité des nouvelles peuvent s'apparenter à de réels faits divers, on peut très bien imaginer le romancier lire son journal le matin et les découvrir, cependant comme son but est de recréer une histoire, on perd le côté marquant du « fait divers », abrupt, court...

Je me suis mise réellement dans ma lecture et ce qui peut paraître bizarre car les nouvelles ne semblent avoir aucun lien entre elles, il m'a semblé que la lecture d'une permettait la meilleure compréhension de la suivante. Peut-être car elles donnaient toutes la parole à des gens que la vie blesse et qui normalement subissent sans rien dire, le seul endroit où il arrive que l'on parle d'eux c'est dans la colonne des faits divers.

Tous ces gens, ces portraits m'ont touché, dans leur souffrances, souffrances devenues banales, deshumanisantes, ce roman permet de remettre des visages sur des actions, de redessiner une vie.

Par son écriture, je viens de le comprendre en écrivant, J.M.G Le Clézio dépasse le fait divers, tellement brutal et deshumanisant pour réhabiliter tous ces gens qui souffrent, leur redonner une vie. Différentes souffrances sont racontées ici, souffrance d'amour, misère sociale... Certaines histoires m'ont plus marqué que d'autres, Le jeu d'Anne m'a beaucoup touché ainsi que Le passeur.


Et pour ma seconde participation au Blogoclub, je suis encore plus heureuse d'avoir pu découvrir un livre et surtout un auteur dont je n'aurai sans doute pas approcher l'oeuvre de moi-même! (je sais cette phrase n'est pas trop française!)

 

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S
Tu es la seule à avoir choisi cette oeuvre. Tu donnes envie de la découvrir.
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E
<br /> C'est vrai, cela me fait plaisir, en plus le choix de ce livre est simplement du au fait que mon père l'avait acheté lorsqu'il avait appris que Le Clézio avait reçu le prix Nobel de la Littérature,<br /> je l'ai donc pris sans savoir à quoi m'attendre. Bonne surprise, vraiment!<br /> <br /> <br />