La Consolante d'Anna Gavalda
"« Charles Balanda, 47 ans, architecte à Paris, apprend incidemment la mort d'une femme qu'il a connue quand il était enfant, et adolescent.
« Il déchire la lettre et la jette dans la poubelle de la cuisine. Quand il relève son pied de la pédale et que le couvercle retombe, clac, il a l'impression d'avoir refermé, à temps, une espèce de boîte de Pandore, et, puisqu'il est devant l'évier, s'asperge le visage en gémissant.
Retourne ensuite vers les autres. Vers la vie. Se sent mieux déjà. Allez... C'est fini.
C'est fini, tu comprends ?»
Le problème, c'est que non, il ne comprend pas. Et il n'y retourne pas, vers la vie. Il perd l'appétit, le sommeil, abandonne plans et projets et va essayer de comprendre pourquoi tour se fissure en lui; Et autour de lui. Commence alors un long travail de deuil au bout duquel il est obligé de se rendre à l'évidence : l'échelle de cette vie-ci est illisible et il faut tout rebâtir.» A.G."
Livre qui fut très attendu après le succés d'Ensemble c'est tout. Je vais vous parler des choses qui ne m'ont pas plues et qui encore plus m'ont dérangées. J'ai cru avoir la désagréable sensation d'assister à la régression d'une auteure qui sans avoir un style transcendant écrivait bien. J'étais complétement perdue quand elle passe du pronom il à je, comme ça sans vraiment l'amener, il suffit que l'on ne soit pas trop attentif à sa lecture... Pourtant je pense que c'est un proccédé assez connu que de nombreux auteurs utilisent mais il ne m'a pas semblé maitrisé. Concernant l'histoire et des personnages; l'auteur nous présente un personnage dépressif, éreinté, en pleine crise d'identité et qui apprend la mort de son premier amour.
Au fil du roman l'auteur est toujours en train de répéter que Charles travaille, qu'il s'y noit pour oublier et pourtant je n'ai jamais eu l'impression qu'il travaillait, il se promène en ville, il flane et surtout il prend beaucoup de temps pour se remémorer ses souvenirs.
Les 150 premières pages sont pénibles, la dyade Charles-Anouck est très pénible et les personnages secondaires sont superficiels. Il me semblait lire un roman de Guillaume Musso, je ne renie pas le genre mais j'aime bien être prévenue avant quand même. Charles est un architecte à qui tout réussi, il a rencontré les plus grands, il possède une culture générale digne de Wikipédia même si il a quand même du mal à assumer son côté intellectuel et cerise sur le gâteau sa femme travaille chez Chanel et sa belle-fille va au lycée H4 comprendre Henri IV si comme moi vous êtes une pauvre ignorante! Je ne parlerai même pas de la vision remplie de préjugés sur les jeunes, ou plutôt de subtilité!
Pour moi le personnage qui sauve tout de la catastrophe c'est celui de Kate, alors même si elle vit dans son monde, lui aussi un brin cliché, elle apporte une bouffée d'oxygène au roman, elle et sa marmaille, leur ferme du XVIIIème siècle. Une version très idéalisée de la campagne... mais quand même.
Deux petites citations :
"Une colombe toute miteuse et un éclopé défiguré dans une minuscule voiture japonaise, comme arche de Noé on pouvait rêver mieux, et pourtant, et pourtant... Se délitait en secret sous ses Steri-Strip. Après lui le déluge..." p301
"Mais tout est histoires Charles... Absolument tout, et pour tout le monde... Seulement, on ne trouve jamais personne pour les écouter..." p481
Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre malgré un avis mitigé, j'ai l'impression qu'Anna Gavalda a essayé de tenter de grandes choses et pour cette fois cela n'a pas marché. Dommage!
L'avis de Pom qui a encore moins apprécié que moi. Si vous avez posté des avis sur vos blogs, n'hésitez pas à me le faire savoir je vous rajouterai dans les liens, surtout si vous avez un avis positif!! :) Réactualisation
Les avis de THEOMA et de KEISHA