L'homme ralenti de J.M. Coetzee

Ma première rencontre avec un roman de Coetzee, romancier que je ne connaissais pas du tout et que ma cousine m'avait vivement conseillé. En plus il a tout de même reçu le prix nobel de Littérature 2003 pour l'ensemble de son oeuvre. Je voulais donc lire quelque chose de cet auteur, alors je suis allée à la bibliothèque et la première chose que j'ai pu remarquer c'est que c'est un romancier très prolifique, j'avais donc le choix, le problème quand j'ai le choix, c'est que j'ai des difficultés pour arrêter mon choix, alors j'ai choisi celui-ci, en l'absence des livres les plus connus.
Et j'ai fait un mauvais choix...
Résumé de l'édition du Seuil
« Vol plané au ralenti après le choc initial et retombée brutale sur le bitume d'un carrefour d'Adélaïde : mis à bas de son vélo par un jeune chauffard puis amputé d'une jambe, le sexagénaire Paul Rayment reprend connaissance d'un moi diminué sur son lit d'hôpital. Il refuse l'équilibre factice d'une prothèse, s'empêtre dans ses béquilles. Il lui faut désormais une auxiliaire de vie pour veiller au ménage et soigner le moignon. Marijana Jokic, l'immigrée croate, s'acquitte au mieux de sa tâche, mais ranime, à son corps défendant, le coeur en souffrance de Paul Rayment. Il va jusqu'à offrir de prendre tous les Jokic sous son aile. A la réalité inerte d'un membre artificiel, Paul substitue la chimère d'une famille fantôme qui prolongerait son monde rétréci. C'est alors qu'Elizabeth Costello frappe à sa porte. Prompt à le rappeler à l'ordre, ce double féminin bavard, intempestif et omniprésent s'acharne sans relâche à élaborer une fiction d'un homme amoindri et indûment épris qui aborde la vieillesse. La vie passée du jeune garçon transplanté d'Europe en Australie et le progrès difficile vers l'âge d'homme, entre deux langues et deux cultures, font place, dans la dignité précairement conservée et avec un humour résigné, à un questionnement sur le crépuscule qui nous attend. »
Je me suis arrêtée vers la page 100, j'ai trouvé le rythme trop lent, les personnages, pas assez profonds ne m'ont pas du tout touché. Je me suis sentie complètement étrangère au roman, à son ambiance. Tellement peu marquée que même si cela fait seulement une semaine que je me suis essayée à cette lecture, je ne me rappelle déjà plus de grand chose. La seule chose qui m'ait marquée c'est le personnage d'Elizabeth Costello que j'ai cordialement détesté, elle étouffe tout le monde, même le lecteur. Pourtant le sujet abordé me tentait bien, je pensais qu'il y avait une bonne trame pour en faire une histoire intéressante.
Mais je ne me décourage pas car à l'occasion d'un vide-grenier j'ai acheté pour cinquante centimes seulement et en très bon état Michael K, sa vie, son temps du même auteur. J'espère qu'il me permettra de faire enfin la connaissance avec l'oeuvre de cet écrivain.