Persuasion de Jane Austen
Dernier roman de Jane Austen qu'elle ecrivit peu avant sa mort. Je ne suis pas une experte de l'oeuvre de cet écrivain mais je l'apprécie de plus en plus.
Je pars tranquillement à sa découverte, j'ai commencé par son roman le plus célèbre et le plus accessible, Orgueil et Préjugés et j'ai beaucoup aimé.
Persuasion fait partie de mon challenge blog-o-trésors, troisième découverte, après les Hauts de Hurle-Vent et Les bébés de la consigne automatique.
Il m'a été plus difficile d'entrer dans le roman, j'ai même eu un doute au début car on ne sait pas qui va vraiment être le personnage principal, les deux premiers personnages présentés sont assez antipathiques, le père Sir Walter, doté d'un égo surhumain et assez pitoyable et Elizabeth, la digne fille de son père. L'héroine Anne se retrouve étouffée entre ce couple qui ne lui porte pas trop d'intérêt. Elle est très réservée, toujours en retrait, mais c'est une fine observatrice. Tous les membres de sa famille, personnages assez « limités » ont tendance à se reposer sur elle.
Au début, l'image un peu trop vertueuse de Anne m'a contrarié mais on fait sa connaissance au fur et à mesure et je me suis vraiment attachée à elle.
Notre héroïne est âgée de 27 ans , elle fut fiancée des années avant au Capitaine Wentworth, cependant elle mit fin à ses fianciailles, persuadée par sa tante du risque d'une mésalliance. Lorsque l'histoire commence celui-ci réapparait dans sa vie, enrichi et toujours célibataire.
Pour lire ce roman, il faut prendre son temps, savoir savourer tous les mots, j'ai retrouvé avec plaisir la facillité qu'à Jane Austen de croquer tout ce petit monde de bourgeois, enfermé dans leur quotidien.
Même si j'ai aimé ma lecture, j'ai eu plus de mal à apprécier ce roman qu'Orgueil et Préjugés, j'ai eu un peu de mal à m'embarquer dans l'histoire moi qui qui souhaitait m'évader. Et à la lecture de ce roman, j'ai cru percevoir entre les lignes, une mélancolie, une tristesse et beaucoup de retenu et je sais que l'on pourrait facilement faire le lien avec la lente agonie de Jane Austen, je n'irai pas jusque là.