L'écueil d'Edith Wharton
390 pages – 10-18
traduit par Sabine Porte
Me revoilà.
Et je vais commencer par m'excuser car les souvenirs que j'ai de cette lecture sont très flous car j'ai lu ce livre juste avant de partir travailler.
Cependant c'est juste après la fin de ma lecture que j'ai réalisé qu'Edith Wharton était une romancière connue et aimée à travers la blogosphère.
Ce fut ma première rencontre avec elle.
Trois personnages principaux, si ce n'est quatre. Des sentiments puissants que l'on perçoit et beaucoup de non-dit car on se trouve dans une époque et une société où l'on ne parle pas. George Darrow, diplomate diletant rencontre son ancien amour de jeunesse, aujourd'hui mère de famille et nouvellement veuve. Les sentiments oubliés reviennent vite à la surface seulement la rigidité de la société dans laquelle ils vivent, empêche la spontanéité d'une cour ainsi que la complexité de l'esprit et des réactions d'Anna Leath. Dépité Darrow fera la brève rencontre de Sophy, une jeune expatriée américaine qu'il aura la désagréable surprise de retrouver à Givré, demeure familiale des Leath au moment de ses fianciailles avec Anna. Je cesse de parler de peur de trop en raconter.
J'ai du passer une semaine sur les quarantes premières pages de ce roman pour ensuite lire le reste en trois jours. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'intrigue, le froid de Paris décrit dans le roman me glaçait littéralement mais ne me rendait pas plus familiers les personnages. L'austérité des paysages décrits tout au long du roman m'ont vraiment empêché de prendre plaisir à ma lecture, que dire de Givré, château désuet.
Les personnages se débattent contre les conventions mais aussi contre leurs sentiments. Le mélange des deux devient assez indigeste. Je reconnais que la psychologie des personnages, la description de leurs états d'âmes sont faîtes de façon très fines.
Même si ma lecture ne m'a pas déplu, cette précision chirurgicale, un peu.
J'ai trouvé que ce roman manquait sincèrement de vie.