84, Charing Cross Road d'Hélène Hanff
114 pages – Littératures autrement
traduit de l'anglais par Marie-Anne de Kisch
J'ai succombé à ce tout petit roman, une centaine de pages qui retransposent la correspondance qu'entretiendra Hélène Hanff, un écrivain américain avec Frank Doel, un employé de la librairie Marks & Co, il est le seul capable de lui trouver, à moindre coût les livres anciens qu'elle recherche. Cette correspondance épistolaire s'étirera pendant une vingtaine d'années jusqu'à la mort prématurée de Frank Doel.
J'ai vraiment été charmée par ce roman, je l'ai lu en deux heures. Je pense que comme la plupart des gens qui aiment lire j'aime quand un roman parle des livres et met en scène des gens passionnés par la lecture, je me suis tout de suite sentie en terrain connu. Hélène Hanff fait de nombreuses fois référence à des livres qui sont la préoccupation principale de ses lettres. Et je suis vraiment jalouse car elle a eu la chance de vivre à une époque dans laquelle on pouvait acheter à un prix raisonnable de beaux gros vieux livres alors que moi je me contente de livres de Poche. Je parle d'un temps passé car H.H. commença à écrire ses lettres juste après la guerre, sa correspondance se présente donc aussi comme un témoignage de la vie des gens après cette période. On retrouve de nombreuses allusions au rationnement dont les anglais souffraient.
Et puis il y a le caractère de Miss Hanff qui insuffle énormément de vitalité à ses lettres, elle possède un humour très personnel, Frank Doel en subira souvent les foudres. On devine à travers leurs échanges de lettres deux personnalités intéressantes et surtout très attachantes.
Un bon petit roman qui marque encore plus quant on apprend que cette échange de lettres n'est pas du tout fictive.
Encore un livre régulièrement présent sur les blogs, Georges, Theoma, Allie et bien d'autres en ont déjà parlé. Et encore un coup de coeur pour moi. Qui osera dire alors que la blogosphère n'apporte rien. Je dis donc merci aux blogs tentateurs.