Chasseurs de têtes de Jo Nesbo
Edition Gallimard - 310 pages
Traduit par Alex Fouillet
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Roger Brown est un chasseur de têtes, le meilleur chasseur de tête, il a une femme magnifique qu’il adore, une luxueuse maison. Il vit tout de même au dessus de ses moyens alors le soir il visite la maison de ses potentiels clients, il ne vole qu’une seule chose leurs œuvres d’arts. Sa combine fonctionne parfaitement jusqu’au jour où il fait la connaissance lors d’un vernissage organisé par sa femme de Clas Greve, celui-ci ancien commando, baraqué est aussi l’ancien patron d’une société Norvégienne novatrice sur la technologie GPS, hors Roger cherche justement un patron pour le concurrent Suédois de cette entreprise, en plus Greve a la chance de posséder un Rubens. Seulement cette fois-ci les choses ne se passeront pas comme Roger le pense.
C’est par cette lecture que je découvre Jo Nesbo, encore un choix du au hasard et à la bibliothèque municipale.
J’ai vraiment eu peur d’être déçue au début, Roger n’est qu’un prétentieux et j’ai vu défiler sur 4ou 5 pages tout un tas de noms de marques prestigieuses, franchement j’en ai strictement rien à faire que sa femme possède un téléphone Prada.
Et puis je me suis laissée entraîner dans l’histoire, Roger n’est pas si antipathique que ça et puis il se retrouve tellement en difficulté que l’on ne peut qu’avoir envie qu’il s’en sorte. Je me suis donc laissée happer par ce récit qui est somme toute efficace, Nesbo sort la grosse artillerie, molosse enragé, machinations tordues et complexes, retournement de situations et actions, actions. Vraiment tout y était pour m’empêcher de me coucher avant de savoir la fin. En plus le style de Nesbo est fluide, sans fioritures, il va droit au but. La scène d’anthologie du roman, c’est la scène dans les W.C., c’est très bien trouvé mais que c’est dégoutant.
Je reste quand même sur ma faim après avoir enfin posé mon livre. Le scénario est tout de même assez mince, pas de très grandes révélations à la fin, fin qui est assez "gentillette", les gentils sont saufs, ouf. Et puis le mobile du tueur, bof, bof.
Mais le style de Nesbo est tel que j’ai vraiment envie de lire autre chose de cet auteur, j’ai cru comprendre que ses autres romans faisaient intervenir un héros récurrent, alors pourquoi pas!
Plaisir à cultiver, Keisha en ont parlé.