Hôtel Iris de Yôko Ogawa
Babel – 236 pages
Traduit par Rose-Marie Makino-Fayolle
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Dans une petite ville balnéaire, Mari vit avec sa mère qui dirige l’hôtel familial. L’hôtel Iris est un petit hôtel sans prétention en retrait du front de mer. Un soir une altercation a lieu entre un client et sa compagne qui s’avère être une prostituée. Quelques jours plus tard alors qu’elle faisait des courses Mari rencontre ce client par hasard. C’est un vieil homme, traducteur qui vit de façon solitaire sur l’île en face de la ville. Mari est tout de suite fascinée par lui, fascination qui devient adoration jusqu’à ce que cela aille très loin.
Après ma lecture de ce roman de Ogawa , je comprends mieux que l’on qualifie ses romans d’étranges, celui-ci est particulièrement difficile à accepter. Une liaison entre une toute jeune fille et un vieillard mais quand cette liaison devient brutalité, sadisme du vieillard envers la jeune fille, jeu pervers. Là je m’interroge. J’ai tout de suite plus de mal à prendre du plaisir à ma lecture. Le malaise s’étend au fur et à mesure du roman. L’homme qui n’est qu’un vieillard inoffensif en ville devient un implacable tyran un fois chez lui.
Le récit en lui-même n’est pas intolérable ni insupportable mais je me demande vraiment ce que cela va m’apporter, il faudrait surement que je dépasse les simples faits pour accéder et apprécier les qualités littéraires de ce roman.
Dans toute cette ambiance lourde, pesante, le moment que j’ai trouvé le plus digne d’intérêt est la visite du neveu, cela donne une ampleur plus importante au récit même si toutefois son réel rôle m’a déçu.
Un roman que je n’ai aucunement eu du mal à lire mais que je n’ai pas vraiment apprécié. Les goûts et les couleurs, je vous dis! Je reste sur le bon souvenir du Musée du Silence.