L'étourdissement de Joël Egloff
Folio - 130 pages
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Le narrateur vit avec sa grand-mère dans une petite maison, il travaille à l'abattoir de sa ville. Un des seuls endroits qui emploient les habitants, il y a bien aussi la station d'épuration mais elle n'emploie que les gens diplômés!
La ville dans laquelle se situe l'intrigue est particulière, une vraie décharge subissant les pollutions de toutes sortes.
Le bruit tout d'abord, située tout près d'un aéroport, les avions sont omniprésents dans le paysage et vraiment très proches, tellement proches que l'on peut juste espérer à chaque fois qu'ils arriveront bien à se poser sur la piste et non dans un quartier de la ville. Il y a donc aussi l'abattoir, la station d'épuration, la décharge et presque toujours une odeur pestilentielle et un brouillard omniprésent.
Un paysage sururbanisé, presque irréel dans lequel se baladent les habitants, essayant de mener une vie normale en évitant pustules et autres maladies de peau.
Ce court roman est très particuliers, dès le départ l'auteur plante le décor, une ambiance irréel. Tous les défauts du monde moderne sont là, omniprésents, exagérés. Une exagération qui crée un autre monde, aux limites du notre. J'ai vraiment trouvé ce décor et l'ambiance qui en découle très intéressants.
C'est un livre que j'ai très vite lu, un intermède sympathique et original entre deux plus grosses lectures. Un livre intéressant dans lequel on suit le narrateur, jeune homme naïf et attachant qui survit plus qu'il ne vit dans sa ville.
Le billet d'Hervé.