La tombe des lucioles de Akiyuki Nosaka
Philippe Picquier - 139 pages
Traduit par Patrick de Vos et Anne Gossot
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Ce petit livre est constitué de deux nouvelles, la première porte le même titre que le recueil.
Elle raconte l'histoire de deux enfants en commençant par la fin, tragique. Puis un retour en arrière nous permet de comprendre comment le garçon s'est retrouvé mourant de faim dans la gare de Tokyo.
Nous sommes vers la fin de la seconde guerre mondiale, les Américains attaquent sans cesse le Japon, les hommes sont partis, les habitants des quartiers se regroupent. Parmi ces habitants se trouve un garçon et sa petite soeur, au cours d'un bombardement ils perdent leur maison et leur mère qui meurt de ses blessures. Ils se retrouvent alors chez une cousine de leur père très inhospitalière, ils doivent alors tenter de survivre!
La seconde nouvelle est un peu moins tragique, l'ambiance y est plus légère même si... les vieux démons resurgissent. Le narrateur reçoit des Américains, amis de sa femme, connus en vacances à Hawaï. L'arrivée de ses hôtes lui rappelle l'occupation Américaine juste après la défaite Japonaise. Cela lui rappelle aussi son incapacité à parler Anglais!
Deux nouvelles différentes de par le sujet, et l'ambiance. On retrouve tout de même les dialogues au style si particuliers de l'auteur, un mélange d'argot et de langage familiers qui contraste avec les descriptions au style très sobre. Ces dialogues m'ont dérangé, ils raisonnent de façon assez étrange avec le reste du récit.
La première histoire est dure, on assiste au triste périple de ces malheureux enfants à qui personne ne tend la main. Manque d'humanité, dégoût, pas vraiment de quoi remonter le moral. La deuxième nouvelle est totalement différente avec un petit plus d'humour.
Ces deux nouvelles nous montre sous un point de vue différent, un autre petit bout de Japon. Le Japon, marqué par sa défaite et surtout par la guerre, les destructions et la mort qu'elle amène.