La vie en sourdine de David Lodge
Rivages Poche - 460 pages
Traduit par Maurice et Yvonne Couturier
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Desmond est un ancien professeur de linguistique à l'université, il est déjà depuis quatre ans à la retraite. Une retraite qui pourrait être paisible si il n’avait pas un problème de surdité.
Desmond entend mal ou pas du tout.
Il doit toujours mettre son appareil auditif, en changer régulièrement les piles.
En plus de ses oreilles, il doit gérer les conflits avec sa femme Winnifred, s’occuper de son père, qui vit seul à Londres et qui décline de plus en plus et il doit aussi s’occuper d’une jeune étudiante américaine Alex Loom qui lui demande avec beaucoup d’insistance de l’aider à l’écriture de sa thèse.
Je crois que c’est le roman de David Lodge que j’ai préféré.
Il aborde avec de nombreux personnages, de multiples thèmes, principalement celui de la vieillesse.
Desmond est un homme vieillissant qui est encore en forme malgré cette surdité légèrement handicapante, elle donne lieu aux scènes les plus sympathiques du roman. Mais c’est surtout à travers le père du personnage principal, un vieillard âgé de plus de 90 ans qu’est abordée la vieillesse. Celui-ci vit seul dans une maison qu’il n’entretient plus, économisant l’argent pour "plus tard". Un portrait touchant et très en phase avec la situation des personnes âgées aujourd’hui.
Un roman vraiment très agréable, intéressant, il est bourré de petites anecdotes, notamment la thèse d’Alex Loom sur les lettres des suicidés. Et très rythmé grâce à la succession de passages qui mettent en scène Desmond avec différents membres de son univers.
Les billets de Calepin, Keisha et Kathel.