Le dramaturge de Ken Bruen
Une enquête de Jack Taylor
Folio Policier - 279 pages
Traduit par Pierre Bondil
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Comme vous le savez déjà, j'ai appris à découvrir et à apprécier tout au long de mes lectures, le cynique mais très peu détaché ancien guarda, Jack Taylor.
Reconverti en détective privé, celui-ci a la mauvaise habitude de se préoccuper plus de sa consommation d'alcool et de drogues , que d'affaires à résoudre. Le mélange d'alcool et de poisse, transforme beaucoup trop souvent sa vie en catastrophe. Jack se fait régulièrement tabassé par les terreurs de Galway, laissant à chaque fois une ou deux dents et un peu de son amour propre.
Dans ce quatrième tome, c'est un nouvel homme, il ne boit plus, ne se drogue plus et possède un logement fixe. Tout semble aller pour le mieux, lorsque son ancien dealer, envoyé en prison, lui demande d'enquêter.
La soeur de ce dernier, une étudiante qui vivait en colocation, a été retrouvé morte, après une chute dans l'escalier. Dessous son corps les policiers ont trouvé un livre de l'écrivain Synge. Cela ne semble pas les troubler et ils concluent à une mort accidentelle, Taylor est chargé d'enquêter en parallèle.
Ajoutons cela la réapparition d'Ann Anderson l'amour de sa vie, en femme battue.
On peut facilement deviner que les ennuis s'annoncent pour Jack Taylor.
C'est toujours agréable de retrouver Jack et ses malheurs, celui-ci se promène dans le désastre qu'est sa vie avec cynisme et faux détachement, ce qui comble le lecteur. Les personnages qui l'entourent ne manquent pas non plus d'humour noir et d'absurdité. Le prêtre Malachy est un peu moins présent dans ce tome alors même que Jack règle pour la dernière fois ses problèmes avec sa mère. Des personnages des tomes précédents refont leur apparition.
Ce quatrième volet de la série est construit sur le même modèle que les trois premiers, l'enquête tient une place secondaire. Cependant dans ce tome, elle a le mérite d'être intéressante et importante, basée sur l'auteur Irlandais Synge.
Encore une lecture agréable qui se poursuivra surement car la fin, cette fois-ci, est vraiment brutale. Un extrait pour vous mettre dans l'ambiance ;
" L'expression branchée actuelle, pour excuser l'inexcusable. Disjoncter, ça remplace tout ce qu'on classait avant sous l'appellation de "violence sadique". Un type tue sa famille et il explique : "J'ai disjoncté." "
Les billets de Jean-Marc Laherrère, Yvon, Kathel et Antoine.