Les déferlantes de Claudie Gallay
J'ai Lu - 538 pages
*****
La narratrice ne donnera jamais son nom au lecteur. D'elle, on connaitra tout le long de l'histoire, quelques détails seulement et surtout la perte de son amour qui la conduite ici, au bout du monde, en Bretagne, à la Hague.
Elle vit dans un ancien hôtel, La Griffue avec un sculpteur passionné Raphaêl et la soeur de ce dernier, Morgane, serveuse au restaurant du coin. La narratrice est ornithologue, elle passe ses journées à observer, compter et dessiner les oiseaux, et surtout elle se nourrit de ce morceau de terre sauvage et des éléments qui l'entourent, l'eau, la terre.
Elle essaie de vivre malgré ses blessures.
Un jour arrive Lambert, Lili, la gérante du bar locale semble le connaitre, de même que Théo, l'ancien gardien du phare et la vieille Nan semble reconnaitre en lui un de ses disparus, Michel.
Qui est Lambert et surtout pourquoi est-il venu se perdre ici, à la recherche de quoi ou de qui? Son arrivée soulève questions mais surtout d'anciennes histoires que l'on croyait oubliées et que l'on voulait surtout oublier.
J'ai enfin lu ce roman qui a rencontré un grand succès auprès de nombreux lecteurs, ainsi que sur la blogosphère. Quant à moi, j'ai préféré attendre sa sortie poche, évitant ainsi de céder à la tentation de me le procurer dès sa sortie.
Le personnage le plus important dans ce roman est la nature, la mer bien sur tient une place très importante, elle entoure jusqu'à avaler parfois les personnages, leur donnant souffrances, douleurs mais aussi espoirs. Ils entretiennent tous avec elle une relation particulière et complexe qui oscille entre l'amour et la haine.
Mais la mer n'es pas tout, la nature dans tout ce qu'elle a de vert, de paysages bucoliques est partout présente donnant et réclamant sa force aux pauvres humains. La toute fin du roman rompt avec la mer pour donner aux personnages l'occasion de trouver la sérénité qu'il ne semble pas pouvoir trouver dans les paysages maritimes.
Les personnages sont présents, bien campés, tous tendus à la recherche de quelque chose. Le personnage de Max, à la recherche du mot exact égaille ce roman qui aurait pu sinon tomber dans une certaine langueur.
Les relations entre humains sont complexes, surtout lorsqu'ils sont traversés de sentiments complexes.
Une écriture simple amène le lecteur à la découverte de ces personnages et de leurs blessures. Une très belle et forte lecture, décidément j'aime l'Océan.