Neige de Maxence Fermine
Points - 54 pages
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Yuko vit au Japon au 19ème siècle et il veut devenir poète contre l’avis de son père. Il se fait recommander par un ami de son père, lui-même poète à la cour auprès d’un célèbre peintre et ancien samouraï, Soseki. Celui, aveugle lui enseignera l’importance de la couleur dans les Haïkus, ces petits poèmes japonais.
Un récit tellement court, tout en douceur, l’auteur distille sans en avoir l’air, une douce philosophie d’être.
A la recherche de couleurs, Yuko trouvera des choses beaucoup plus importantes, il apprendra l’histoire de l’amour perdu de l’ancien samouraï, il connaitra lui-même l’amour, le vrai.
Le passage de la traversée des montagnes est particulièrement fort surtout quand Yuko croise le regard de la funambule. Un passage quasi-féerique.
"En vérité le poète, le vrai poète, possède l’art du funambule. Ecrire, c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier de soie. […], le plus difficile, pour le poète, c’est de rester continuellement sur ce fil qu’est l’écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu’un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c’est de devenir un funambule du verbe."