Quand blanchit le monde de Kamila Shamsie
Buchet Chastel - 500 pages
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Je remercie Blog-o-book, et Buchet-Chastel, qui m'ont permis de lire ce livre.
Ce roman débute en 1945, à Nagasaki, Konrad Weiss, vit au Japon depuis sept ans, mais depuis quelques mois les choses ont bien changé, l'Allemagne, l'alliée du Japon capitule et les regards sur Konrad se font méfiants, inquisiteurs, il redevient étranger, sauf pour Hiroko Tanaka une jeune professeur d'Allemand.
Les deux jeunes gens forment un couple secret et en ce début de matinée, tout leur semble idyllique, Konrad vient de demander à Hiroko de l'épouser. Mais la bombe atomique va détruire leur destin, désintégrant Konrad et laissant à Hiroko, cauchemars, pensées noires et surtout la marque de brulures sur son dos, prenant la marque d'oiseaux sur le point de s'envoler.
S'envoler Hiroko, y pense, quelques années après la capitualation du Japon, elle part en Inde et retrouve Ilse la soeur de Konrad, elle fait la connaissance de Sajjad.
A travers ce roman, le lecteur traverse quelques pans importants de l'histoire du monde ces cinquantes dernières années, bombe atomique, partition Inde-Pakistan, et plus récemment attaque terroriste du World Trade center.
A travers ces différents évènements historiques l'auteur essaie de comprendre pourquoi la violence des autres et surtout la peur de celui qui ne nous ressemble pas, peut amener à des choses horribles. Hiroko pierre centrale du roman, symbolise la tolérance et l'effort toujours nécessaire à faire pour amener à la cohésion. Une cohésion qui ne va jamais de soi.
Je ne peux pas vraiment dire que j'ai aimé ce roman, comme beaucoup en ce moment, le début m'a paru vraiment très prometteur, les deux parties, l'une se déroulant au Japon et l'autre à Delhi, m'ont semblé être d'une grande qualité. Mais les années passent très vite, entre les parties et demandent entre chacune un effort pour s'ajuster. Cette effort ainsi qu'un manque d'intérêt pour les dernières parties ne m'ont pas permis d'apprécier réellement ce livre. Même si j'ai beaucoup aimé la fin, comme une sorte de réponse sous la forme de ricochet à la question qu'Hiroko se pose depuis le début. "Comment peut-on en arriver là ?"