Une promesse de Sorj Chalandon
Le livre de Poche - 217 pages
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Spolier, phrases en Italique.
J’essaie de rattraper mon retard, car il va m’être sinon trop difficile de vous parler de livres dont j’ai fini la lecture il y a déjà plus d‘une semaine. La défaillance de mon ordinateur n’arrangeant rien.
Touchée par ma lecture de son dernier roman sorti en poche, j’ai donc décidé de poursuivre ma découverte de cet auteur par la lecture d’Une promesse. Auteur que j‘ai eu entre parenthèse la curiosité d’apercevoir à la voir de Brive, Samedi.
Ce roman est totalement différent de Mn traître, il se situe en Mayenne, là-bas dans un petit village, 7 amis qui se connaissent de puis plus ou moins longtemps se relaient pour passer, chaque jour dans la maison d’Etienne et Fauvette, un vieux couple. Etienne est le frère du grand Bosco, le patron d’un des deux seuls bars du village et l’instigateur de la promesse. Celle qui les amènent chacun leur tour à cette maison, pour la fleurir, ouvrir les volets, changer les draps. Tous ont, un jour partagé un moment avec le vieux couple.
A la lecture des premières lignes, j’ai eu l’impression de lire un roman régional, le petit village avec en toile de fond la campagne, le couple que forme Etienne et Fauvette, indissociables depuis tant d’années et l’histoire des parents d’Etienne et du Bosco, à la mort du père, la fuite vers les terres. Cela m’a donc ramené quelques années en arrière quand je piochais dans la bibliothèque de mes parents Des grives au loup de Claude Michelet.
Cependant la ressemblance s’arrête là, une fois que j‘ai compris qu’elle était la véritable signification de la promesse et le véritable sujet du livre ; le Deuil. Traiter le deuil de cette façon est très original et cela m’a plu même si j’ai été un peu déroutée au début. Etienne et Fauvette sont présents dans leur maison tout au long du roman, j’ai donc vraiment cru au début qu’ils étaient vivants. Chalandon aborde par l’intermédiaire de son roman, le deuil des personnes que l’on aime mais aussi la mémoire, la mémoire des disparus, les souvenirs que l’on a d’eux. La métaphore avec la lampe est très jolie et très symbolique. Malgré le sujet qui n’est pas très joyeux, ce roman ne m’a pas paru déprimant, par contre il n’a pas non plus réussi à entièrement me convaincre. J’ai trouvé qu’il lui manquait peut-être une petite pincée d’énergie, qu’il était un peu trop statique.
A la fin de ma lecture, j’ai été déçue, pas par la conclusion mais déçue simplement. Je ne veux pas finir mon billet par un note négative car j'ai tout de même pris plaisir à le lire.
Ce roman a reçu le prix Médicis 2006. Le billet de Laetitia la liseuse est ici.