Le livre de Joe de Jonathan Tropper
Piment - 469 pages
Traduit par Nathalie Peronny
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Lorsque Joe apprend que son père se trouve dans le coma à la suite d'une attaque cardiaque, il décide de se rendre immédiatement à son chevet, à Bush Falls, sa ville natale.
Il n'y est pas revenu depuis 17 ans, à la fin du lycée. Depuis il est devenu riche et célèbre après avoir écrit un best-seller directement inspiré de sa jeunesse dans cette ville.
Dans son livre, Joe ne s'est pas gêné pour attaquer et critiquer violemment certains habitants.
Il s'attend donc à être assez mal reçu lors de son arrivée, ce en quoi il n'a pas tort, jet de milk-shake, détérioration de sa Mercedes, agression de sa propre personne sont là pour lui donner raison.
Il retrouve son frère, Brad, l'ancienne star du lycée mais aussi son meilleur ami qui se trouve en phase terminale du sida ainsi que son ex petite amie aujourd'hui rédactrice en chef du journal du coin, Carly.
Avec son arrivée des moments difficiles de sa vie se rappellent à lui, notamment cette dernière année de lycée.
Joe entretient avec Bush Falls et ses habitants une sorte d'amour-haine teintée d'une forte dose de nostalgie. La plupart du roman est centré sur les retours en arrière constants vers 1986, année idyllique et destructrice à la fois.
Et je dois avouer que cette nostalgie est anesthésiante et m'a apporté une très forte sensation de pessimisme. Cette sensation arrive tout de même à être contrebalancer par l'humour et l'ironie du personnage principal, Joe.
Joe qui est le vilain petit canard par excellence, très égoïste, il joue au caliméro durant tout le roman et cela ne le rend pas vraiment agréable mais il reste un personnage tout de même intéressant.
Une lecture en demi-teinte, un livre nostalgique qui n'arrive pas à dépasser cela, une plongée dans l'univers de la ville de province américaine qui n'arrive pas à effacer tous les clichés que l'on peut avoir à propos des lycées américains.
Enfin j'aurai aimé que l'auteur donne plus d'ampleur au personnage de Sammy.